top of page

Sexothérapie- comment exprimer son désir sans faire fuir ?

Au début de notre relation, nos regards avaient juste besoin de se croiser, nos mains de se frôler et hop nous nous jetions l'un sur l'autre. Aujourd'hui, je ne sais plus comment faire ni comment l'approcher, j'en ai marre qu'il me dise non, j'ai l'impression de passer pour l'obsédée du couple...

sexothérapie baiser langoureux

Cette jeune femme de 34 ans se sent par ailleurs bien dans sa relation ainsi que son compagnon. En couple depuis 6 ans, ils habitent ensemble et projettent d'avoir des enfants. Ils ne se sentent cependant plus synchronisés sur leur désir sexuel, tout leur paraît compliqué alors qu'au début, tout était si simple...


Pour les éclairer, je vais travailler avec eux les différents types d'approche en sexualité. On en distingue deux, les approches directes et les approches indirectes.


Au début d'une relation, les approches directes sont très présentes et fonctionnent généralement bien.

Ce sont les hormones qui travaillent de part et d'autre, on parle bien d'alchimie lors de la rencontre amoureuse, nous restons des animaux programmés pour la reproduction.

Cependant, chacun a sa porte d'entrée pour la sexualité et le désir de chacun peut naître de différents types de sollicitation.

Certains seront sensibles aux approches verbales directes "j'ai envie de toi", d'autres aux approches sexuelles directes (caresses génitales par exemple), d'autres aux approches de séduction directe (déambuler en sous vêtement sexy ou apprécié par l'autre), etc.

Il suffit d'une étincelle et cela s'enflamme, le feu sacré de la sexualité jaillit.


Au bout d'un certain temps, entre 18 et 24 mois de relation en moyenne, les hormones ne sont plus aussi actives et le désir n'est plus aussi spontané.

Chacun a tendance à reproduire les approches directes qui avaient si bien fonctionné au début de la relation et peut se sentir rejeté quand cela ne prend pas. En effet, à approche directe, réponse directe, et la réponse peut être un oui mais bien souvent aussi un non. Ce qui entraîne un sentiment de rejet pour celui qui reçoit le non, et un sentiment de culpabilité pour celui qui le donne.


Une des pistes est de travailler les approches indirectes.

Plus subtiles, les réponses aux sollicitations le seront également.

Et le risque de se sentir rejeté sera moins fort.


Tout comme pour les approches directes, on distingue dans les approches indirectes :

  • les approches sexuelles comme un baiser langoureux (plutôt qu'une caresse génitale)

  • les approches de séduction en dehors de la chambre, à l'extérieur de la maison, via des sourires, des échanges de regard. Les couples tendent à négliger la séduction entre eux, considérant l'autre comme acquis mais c'est un moteur clé pour la sexualité

  • les approches affectives par des hugs ou des caresses du haut du corps sur les vêtements à la maison ou en dehors

  • les approches romantiques avec des diners surprise aux chandelle, des ballades romantiques

  • et des approches verbales par des compliments, des mots tendres (mais non sexuels).


Chacun est responsable de sa sexualité, d'écouter ses désirs et ses non désirs et de les communiquer à l'autre.

Et cela concerne aussi les approches.


Vous pouvez faire un petit bilan en couple :

  • quelles sont les approches que j'utilise le plus ? que l'autre utilise le plus ?

  • quelles sont celles qui me plaisent ? qui me bloquent ?

  • quelles sont celles qui me manquent et que nous pourrions tenter ?


Le premier organe sexuel, c'est le cerveau.

Donc vous pouvez commencer par faire de la place dans votre cerveau pour la sexualité et une façon de le faire peut être de commencer par discuter des approches.


Si ces discussions sont trop compliquées à avoir entre vous, vous pouvez faire appel à un thérapeute de couple pour vous guider lors d'une sexothérapie, tout en respectant votre pudeur et votre intimité.



Comments


bottom of page